Vieilles installations

 

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Vieilles installations : que faire ?

Dans les numéros précédents, l’Electromagazine a abordé le problème des liaisons équipotentielles et mises à terre dans les vieilles installations (4/2016), des anciens tableaux électriques (1/2016 ), celui du repérage des conducteurs au point de rencontre avec des canalisations à neutre jaune (2/2017). Aujourd’hui c’est le cas des canalisations vétustes et des vieux appareils déjà installés qui est abordé.

Il existe encore de nombreuses installations dont la section des fils est de seulement 1 mm2. Lorsque ces installations sont protégées par des fusibles de 6 ampères au maximum ou des disjoncteurs de 8 ampères, elles peuvent continuer à être utilisées. Par contre, si les fusibles sont «maquillés», il faut alors imposer le changement des fils, car les appareils utilisés sont de trop gros consommateurs et le risque de récidive de «maquillage» est trop important. Si cela devait poser un trop gros problème financier immédiat pour le client, il est possible de lui proposer de garder ces fils mais de protéger l’installation par un disjoncteur 8 ampères.

Prise T14

Lorsque les fils sont isolés au coton ou au caoutchouc, c’est l’état de l’isolation qui est déterminant pour choisir l’attitude à avoir. Si la couleur des fils ne permet plus de les différencier ou si l’isolation est détruite – ce qui est souvent le cas pour les lampes – il faut faire changer les fils. Si le délai est trop court ou si le prix de la remise en état est trop élevé ou encore si des travaux de rénovation globale sont déjà planifiés à une date ultérieure, le contrôleur peut se contenter de dénoncer l’installation au distributeur qui se chargera de donner un délai supplémentaire raisonnable pour les travaux de remise en conformité de ces installations.

Dans les anciennes installations, il n’est pas rare de rencontrer le système de protection TN-C ou l’ancienne mise au neutre en schéma 3. Ce genre d’installation, en plus d’être très dangereux en cas de rupture du conducteur PEN, présente la caractéristique de favoriser les perturbations électromagnétiques. Si votre client se plaint de problèmes de santé ou d’avoir des appareils qui dysfonctionnent à cause de ces perturbations, il convient, avant de chercher d’autres solutions onéreuses, de lui proposer un passage au système TN-S.

Il est encore fréquent de trouver des salles de bains avec prises et sans DDR. L’efficacité du DDR n’est plus à démontrer. Il faut dans tous les cas proposer d’en installer même, pour ne pas dire surtout, si l’installation est réalisée selon l’ancien système de protection selon la mise au neutre en schéma 3 (pas de conducteur de protection séparé). Ce sera l’opportunité de passer au mode de protection TN-S. Lorsque l’armoire de toilette a été changée et qu’elle est câblée avec des fils bleus pour les conducteurs de neutre, alors la protection supplémentaire par DDR doit être imposée si une prise existe dans cette armoire.

Si une prise est cassée, on peut la remplacer sans la protéger par DDR, mais il est évident qu’il faut faire en sorte que la proposition de protection différentielle (DDR) soit acceptée par le client, même si elle n’est pas strictement obligatoire. Généralement on peut remplacer une prise cassée par un modèle identique à celui existant, sauf s’il s’agit d’une prise T12.

Bouchon-voleur

Certaines prises ne permettent pas la connexion avec un appareil muni d’une fiche avec contact de protection. C’est le cas de prises «rasoir», de certains modèles de prises T14 ou encore des «bouchons-voleurs». Ces prises sont à remplacer au plus tard lors d’un contrôle périodique.

Il n’est peut-être pas totalement inutile de rappeler, que toute extension d’installation existante ou rénovation, doit être faite selon la NIBT actuellement en vigueur. Toute nouvelle prise – jusqu’à 32 ampères –posée à libre emploi, doit être protégée par un DDR 30 mA. Idéalement, on profite de protéger tout le groupe, voir tous les circuits de prises

Texte rédigé par

Denis Schneider

CPMB Colombier