Petit historique pour mieux comprendre ce qu’est KNX-EIB
L’évolution de l’informatique, donc de l’électronique a changé nos habitudes. Nous sommes presque tous équipés de smart phone, on peut nous joindre à tout moment, se connecter sur le web, échanger des infos et bien sûr se connecter à distance sur diverses applications et systèmes. Jetons un coup d’œil sur l’évolution :
1993 : l’électronique débarque dans les appareils, on a des interphones programmables et aussi des modules stores ou lumières, des capteurs vent-pluie-soleil. On peut les paramétrer et ils communiquent entre eux sur un bus dit EIB, le paramétrage est manuel et la compatibilité n’est pas toujours au rendez-vous.
1996 : première version logiciellw sur disquette, on veut gagner du temps pour le paramétrage et la gestion des produits, le standard se met en place, on parle gentiment de EIB-KNX. Les trames de communications sont décrites afin que chaque fabricant puisse développer un nouveau produit sous le standard KNX.
2004 : ETS3, une vraie solution qui offre toutes les possibilités d’intégration afin de répondre aux besoins des bâtiments publics et industriels. Les projets deviennent importants et il faut former des intégrateurs compétents et efficaces. Certains projets utilisent encore cette version qui remplit toutes ces fonctions pour répondre aux besoins des clients.
2010 : ETS4, on intègre des options supplémentaires, il faut pouvoir évoluer vite et rajouter des fonctionnalités pour la communication. Certains projets ont besoin de paramètres que l’on avait déjà utilisés dans un autre, alors on facilite le transfert et l’exportation. Une petite manipulation et on intègre un projet réalisé sous ETS3.
2014 : ETS5, les systèmes d’exploitation changent. On doit intégrer des fonctions de sécurité et offrir toutes les options IT. Il faut aussi être compatible avec les systèmes x32bits et x64bits. C’est une refonte complète afin d’améliorer les performances et l’utilisation du logiciel avec tous les périphériques, tablettes et Smart Phone.
2017 : ETS Inside, une solution open limitée à 64 participants pour les petites installations. Plusieurs fabricants ont déjà mis en place des solutions permettant une intégration simplifiée comme MyHome chez Legrand, Tebis chez Hager, free@home chez ABB. La version 1 d’ETS Inside vient de sortir ce printemps, cette solution permet de mixer les différents produits de multiples fabricants.
Des solutions semblables avec des fournisseurs différents
Les solutions sont multiples, certaines intègrent des fonctions supplémentaires pour audio-vidéo, d’autres sont plus faciles à mettre en œuvre et certaines sont limitées au nombre de participants. L’installateur électricien choisira la solution qu’il connaît ou celle sur laquelle il a été formé. Le support technique des fournisseurs et la formation jouent un rôle important dans le choix. On ne peut pas connaître tous les produits et on est toujours plus à l’aise avec ce que l’on a déjà utilisé. Demandez à un utilisateur MAC de passer sur Windows ou vice-versa.
Quels besoins, quel budget et quelles solutions
Le client doit choisir ce qu’il souhaite, jouer l’émotionnel et le confort. N’oubliez pas de donner un comparatif en % du total des coûts pour convaincre le client. Afin de lui montrer votre professionnalisme, suivez les recommandations de KNX pour la phase de mise en œuvre. Voici le lien qui va vous guider dans cette étape : https ://www.knx.ch/knx-chfr/wdownload-f/Guide-projets/KNX-Swiss-Projekt-Tool-05-2013-V4-5-F-print.pdf
Il est souvent délicat de demander un budget car la réponse correspond rarement à la réalité. Si on est trop cher, le client demande une autre offre ou abandonne. Si on est bon marché, il veut des solutions supplémentaires qui ne seront peut-être pas réalisables. Attention, selon vos choix de technologie la différence de prix peut aller du simple au double.
Une solution propriétaire est souvent plus rapide à mettre en œuvre. Il n’y a pas tous les produits à intégrer et paramétrer, le choix des interrupteurs et les options sont aussi limitées, mais on a une solution meilleur marché. Mon expérience dans plusieurs projets m’a montré que les surcoûts proviennent essentiellement des changements dans le cahier des charges. Afin d’éviter tout malentendu, faites un rapport sur chaque modification et faites les approuver par le client au fur et à mesure en indiquant les surcoûts correspondants.
Texte rédigé par
Fabrice Perroud
Ing. HES, Semsales