Lampe basse tension dans le bois

Installation d’une lampe à basse tension dans un plafond en bois

Nous effectuons pour un client l’installation électrique dans sa maison d’habitation entièrement en bois. Les plafonds sont en bois massifs de 20 cm d’épaisseur. Le client souhaite monter un éclairage basse tension. Les plafonniers conformes aux normes proposés par nos soins ne lui plaisaient pas. Il s’est donc procuré des luminaires basse tension (35 W) tout à fait standard (35 W avec réflecteurs en aluminium) et les a encastrés directement dans le bois. Mon client soutient que cette façon de faire est autorisée. La grille en bois et la plaque plâtre assureraient selon lui un refroidissement suffisant des luminaires. Que dois-je faire ? Dans mon entreprise je n’accepterais jamais une telle solution et pourtant je serai amené à faire le contrôle final et à dresser le rapport de sécurité de cette installation.

La préoccupation est justifiée, à condition de se poser les bonnes questions sur une telle installation. En ce qui concerne les luminaires à encastrer, ce sont les indications du fabricant qui font foi. Ce fabricant répond également de la conformité de ses produits. Il aura donc essayé et vérifié en détail le montage sans danger de ses luminaires. Aussi la conformité du montage d’un luminaire basse tension 35 W avec réflecteur alu directement dans du bois est impensable. Il existe cependant des modèles spéciaux conçus pour l’encastrement direct dans le bois et vérifiés à cet effet. Dans les informations du fabricant, la procédure d’encastrement et les distances à observer jusqu’aux éléments inflammables de l’édifice sont décrites en détail. L’esquisse est annotée de possibles indications du fabricant. Il en ressort que le luminaire concerné doit être monté uniquement dans les vides des plafonds suspendus. Le fabricant définit avec précision les distances à observer jusqu’aux parties d’édifice inflammables. Renseignez le client sur les risques d’un encastrement défectueux et incitez-le à étudier les informations du fabricant du luminaire utilisé. Peut-être pourriez-vous mesurer en sa présence la température à la surface de la lampe. Le profane n’est pas le seul à être surpris quand on relève des températures de > 100 °C.

Vous devrez naturellement effectuer le contrôle final et dresser le rapport de sécurité de l’installation que vous aurez réalisée.

Excluez sans équivoque possible les travaux qui n’auraient pas été réalisés par votre entreprise. Une annotation sur le rapport de sécurité ou une remarque sur la facture suffit pour établir les limites de responsabilité. Les appareils montés par le client lui-même tombent en effet sous le coup de sa propre responsabilité.